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Photo du rédacteurAnne-Sophie Ketterer

Camille, créatrice de Lien !

Dernière mise à jour : 8 avr. 2020



Camille Rigaud est une des premières actrices du changement que j’ai rencontré à Tarbes ! Quelques jours après mon arrivée je l’ai contactée car je m’intéressais à son projet de Tiers Lieu éco-responsable : Le Lien. Je vous invite à découvrir ce qui motive Camille dans son projet d’entrepreneuriat social et comment, petit à petit elle aborde sa transition environnementale !






Comment t’es venue cette idée de Tiers Lieu éco-responsable ?

Avec mon compagnon Loïc on est rentré en Juillet 2019 d’un tour du monde à la rencontre d’entrepreneurs qui mêlent innovation et développement durable (Hit the innovation). Nous avions beaucoup d’idées de projets en tête après ce voyage inspirant. Mon beau-père nous a alors parlé d’une friche industrielle sur la commune de Ibos dont il était propriétaire. On s’est dit que c’était l’endroit idéal pour expérimenter toutes nos idées et on a saisi l’opportunité !


Qu’est ce qui te plait le plus dans cette aventure ?

Créer du Lien ! Ce sont les rencontres qui me motivent :J'aurais vite pu abandonner le projet si je n’avais pas rencontré les personnes que j’ai rencontrées !

L’aventure entrepreneuriale c’est vraiment difficile, il faut bien s’entourer, trouver des personnes qui nous donnent de l'énergie.

Dans ce projet, on contribue à un intérêt général : faire émerger des projets à impact positif pour le territoire. On ne fait pas ça que pour soi.


Quelles sont les difficultés que tu rencontres ?

Notre projet est en dehors de l'économie classique mais pas non plus une association classique. C’est notre positionnement : on cherche à avoir de l'impact tout en étant viable.

Le Lien est un projet parmi d’autres qui ont un modèle hybride nouveau qui doit faire ses preuves. Faire adhérer des partenaires financiers, des associations, des entreprises à ces nouveaux modèles est un défi mais nous sommes persuadés que c'est une solution (parmi d'autres) aux enjeux sociaux et environnementaux auxquels nous faisons face. C’est notre boulot aussi de montrer par l’action que ça marche!



Quelle est ta plus grande fierté dans ce projet ?

Ma plus grande fierté c’est d’avoir pu se faire rencontrer des personnes qui ne se connaissaient pas, mais qui ont développé des affinités professionnelles et personnelles.


Pourquoi dans les Hautes Pyrénées ?

Parce que la montagne c’est beau ! Mon compagnon, Loïc, originaire de Lourdes, m’a transmis un peu son amour des Pyrénées.

Je pense que c‘est un territoire trop peu reconnu, trop peu exploré, avec du potentiel !


L’avantage aussi c’est que les nouvelles entreprises avec des modèles hybrides sont encore peu développées... ça laisse la place à des entrepreneurs qui veulent faire des petits projets et qui n'auraient pas eu cette chance dans une métropole car il y a trop de concurrence ! ça peut susciter une certaine solidarité entre acteurs aussi.


Quel a été ton déclic pour t’engager pour passer à l’action ? Quel premier petit pas as tu fait?

J’y suis allée par étape.

Ma première action personnelle a été de réduire mes déchets. On commençait à parler du 0 déchet. J’allais dans les magasins vrac sur Toulouse, un peu maladroitement au début, mais j’étais super satisfaite car je voyais des résultats concrets et directs grâce à ma poubelle !


Après je me suis questionnée sur ce que je consommais, où c’est produit, comment, quelles conditions pour les agriculteurs, etc.. Et on a changé petit à petit notre alimentation.Puis notre énergie pour aller vers une offre plus verte..


En fait petit à petit on a commencé à réfléchir à des choses qui étaient des automatismes ! Je n’étais pas la dernière à passer mon samedi après midi à traîner avec des copines en faisant du shopping. Je me suis dit : mais pourquoi consommer comme ça ?


On n’a jamais vraiment terminé sa transition, aujourd’hui on se pose toujours autant de questions. Par exemple, on a un balcon avec 3 bacs à fleurs, on a planté des semis de concombres et tomates..




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